« [ ]... L'origine des marchands des Terres de Feu est l'objet de nombreuses spéculations. Ce mystère est entretenu par les marchands eux-mêmes qui refusent de répondre aux questions sur le sujet et encore moins sur l'origine des merveilleux objets dont ils font le commerce, alimentant toutes les spéculations les plus farfelues. Ce que l'on peut observer, c'est qu'ils sont généralement assez voyants, habillés dans un style à la fois ample et très coloré et ils affectionnent les foulards leur couvrant la tête et parfois le visage. Les personnes ayant pu les observer à visage découvert parlent de gens aux caractéristiques physiques humaines de type Norzhek, Surdik ou Eden mais présentant des anomalies plus ou moins prononcées (fronts difformes, excroissances osseuses, petites écailles, ...). L'origine de ces difformités est inconnue.
Les caravanes regroupent entre 5 et 10 marchands en moyenne, obligatoirement de la même famille. Il semble que dans certains cas rarissimes, les marchands soient de familles différentes mais dans ce cas, celles-ci se sont unies selon un pacte dont les clauses sont connues d'elles seules.
Les membres d'une caravane peuvent pratiquer n'importe quelle profession (en plus de celle de marchand), c'est-à-dire pratiquant des arts magiques, homme d'arme ou religieux. Certains observateurs rapportent que ce sont d'excellents combattants. Preuve en est l'absence de témoignages sur des caravanes attaquées ou volées par des brigands.
Les marchands des Terres de feu sont des gens secrets. Ils sont peu enclins à montrer leurs émotions et lorsqu'ils s'expriment, ils utilisent de nombreuses formules toutes faites qui donnent l'impression qu'ils récitent tous le même texte millénaire ...[ ].
[ ]... Ces caractéristiques en font des personnes considérées comme étranges en société. En revanche, personne ne conteste leur amabilité dans l'exercice de leur profession. Il est à noter qu’ils utilisent également un langage par signes ponctué par quelques sons buccaux. Nous supposons que ce langage constitue leur forme préférée de communication entre eux et que la forme orale n’est utilisée que pour s’intégrer dans la société occidentale et pour mener à bien les affaires. »